Aujourd'hui, nous allons parler de l'intérêt de créer une holding.

Elle fait l'objet de nombreux fantasmes. Et si elle n'est pas utile à tous les investisseurs, elle n'est pas non plus réservée aux ultra-riches.

La holding permet :

• D'optimiser sa fiscalité ;

• De développer plus rapidement son patrimoine ;

• D'optimiser la transmission de son patrimoine.

La holding est avant tout un outil taillé pour les entrepreneurs souhaitant investir à long terme.

Prenons donc comme exemple un entrepreneur dont l'objectif est de réinvestir un maximum pour faire grossir son patrimoine rapidement.

1. Le schéma classique : posséder sa société “en direct”

Commençons par la situation que l'on rencontre le plus fréquemment : posséder directement sa société (cf. schéma)

Imaginons que son activité est florissante. Notre entrepreneur se verse 100 000 euros de dividendes par an.

Que se passe-t-il ? Il doit payer le PFU (30% d'imposition).

Résultat : il ne lui reste plus que 70 000 dans sa poche à utiliser ou investir (cf. schéma).

Mais c'est son argent en tant que personne physique et il peut faire ce qu’il veut avec : se faire plaisir, faire des courses, partir en vacances, etc.

2. Ajout d’une holding

Maintenant, imaginons que celui-ci passe par une holding. L'associé n'est alors plus directement propriétaire de sa société. Il l'est par l'intermédiaire de sa holding.

Ce qui nous donne ça.

Pourquoi c'est intéressant ? La fiscalité.

Grâce au régime mère-fille, les dividendes versés par la société fille à la holding sont uniquement imposés à 5 % et non 30% comme pour une personne physique.

Si elle verse 100 000 de dividendes : il reste 95 000€ dans la holding à investir au lieu de 70 000.

Mais attention, il faut bien comprendre que l’argent appartient à la holding et non à l’entrepreneur. Il peut donc uniquement le dépenser dans l’intérêt celle-ci et non l’utiliser à des fins personnelles comme pour voyager par exemple. Cela implique donc implicitement que notre entrepreneur n'a pas besoin de cet argent pour vivre.

À partir de là, notre investisseur peut investir dans ce qu'il souhaite grâce à la holding.

3. Réaliser des investissements

Prenons deux exemples différents d’investissements.

Investir dans d'autres sociétés (private equity)

Passer par la holding pour investir dans une autre société permet de bénéficier d’un régime avantageux en ce qui concerne les plus-values.

Notre entrepreneur décide donc d’investir 10 000€ en prenant 10% du capital de la start-up ECAFLIP via sa holding.

5 ans plus tard, la société ECAFLIP vaut 2 100 000. Il possède 10% des parts donc 210 000€. Il a donc fait une plus-value de 200 000€ (210 000 – 10 000).

Que se passe-t-il au niveau de la plus-value ?

54 000€ d'économies, pas mal non ?

À noter qu'il peut bénéficier du même régime pour sa société opérationnelle (la société ENUTROF) s'il souhaite la vendre un jour.

Investir dans l’immobilier

L’entrepreneur peut également décider d’investir dans l’immobilier par le biais d’une SCI (à l'IS).

À l’aide d’une convention de trésorerie, il peut décider de « transférer » la trésorerie de la holding vers la SCI.

Il peut donc investir les 85 000 restants de la holding (après investissement des 10 000 dans la société ECAFLIP) via la SCI sans être passé par la case PFU (économies de 30% d'impôt dans l'opération), avec une érosion fiscale uniquement de 5% (régime mère-fille).

Il peut ensuite décider de faire remonter les bénéfices dans la holding pour investir dans autre chose (imposé à 5%) ou de les laisser dans la SCI.

Voilà,

J'espère que ça vous a plu.

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